Protection des civils (Pilier citoyen #1)

 

La Coalition citoyenne pour le Sahel :

  • Réitère son appel à tous les acteurs présents au Sahel à placer la protection des populations civiles et de leurs biens au cœur de leurs opérations et de leurs stratégies nationales de sécurité, avec une vigilance particulière pour les populations les plus vulnérables, notamment les enfants et les femmes.

  • Appelle à intégrer, dès la phase de planification des opérations militaires, des objectifs précis d’impact positif attendu sur les populations civiles. L’impact des opérations militaires ne devrait pas être mesuré par le seul décompte des combattants « neutralisés ».


Stratégie politique
et gouvernance
(Pilier citoyen #2)

 

La Coalition citoyenne pour le Sahel : 

  • Encourage les gouvernements du Sahel central à poursuivre la politique de soutien aux initiatives locales de règlement des conflits en lui donnant un cadre national cohérent afin que les accords locaux servent de base à un règlement global des conflits, dans la lignée de l’initiative de l’Union africaine « Faire taire les armes », en aidant à les inscrire dans une approche régionale, en étroite collaboration avec la CEDEAO.

  • Invite les partenaires internationaux à ne pas entraver les projets politiques de résolution des conflits par le dialogue formulés et portés par les États sahéliens, lorsque ces efforts s’inscrivent dans des démarches inclusives intégrant de multiples acteurs


Urgences humanitaires
(Pilier citoyen #3)

 

La Coalition citoyenne pour le Sahel : 

  • Demande aux bailleurs internationaux de financer au moins 80% des plans de réponse humanitaire d’ici décembre 2022, sans détourner l’attention portée au Sahel en raison d’autres crises ; ainsi que de privilégier la localisation de l’aide en s’assurant que, d’ici décembre 2022, au moins 25% des financements humanitaires aille directement aux ONG et associations nationales et locales sous forme de financements flexibles, pluriannuels, aux procédures simplifiées.

  • Encourage les acteurs présents au Sahel à continuer à renforcer les mécanismes de coordination civilo-militaire ; à démontrer une volonté politique de permettre aux humanitaires de négocier l’accès humanitaire avec toutes les parties aux conflits ; à veiller à ce que les politiques et législations anti-terroristes n’aient pas d’impact négatif sur l’aide et l’espace humanitaire, et à prévoir des mesures d’exemptions humanitaires lorsque cela s’avère nécessaire.


Lutte contre l’impunité
(Pilier citoyen #4)

 

La Coalition citoyenne pour le Sahel : 

  • Encourage les acteurs présents au Sahel à reconnaître publiquement que l’impunité des responsables d’exactions fragilise la confiance dans l’État et favorise le recrutement par des groupes armés.

  • Demande aux autorités sahéliennes de traduire en actes la volonté affichée de lutter contre l’impunité, en accélérant la conclusion des enquêtes sur les massacres les plus emblématiques, notamment ceux d’Inatès (Niger), de Djibo (Burkina Faso) et d’Ogossagou (Mali).

  • Demande aux autorités burkinabè de réviser l’article 10 du statut des forces spéciales pour le rendre conforme aux obligations internationales du pays et aux engagements de ses dirigeants en faveur de la lutte contre l’impunité.

  • Réclame que soient rendus publics, en toute transparence, la nature des accords encadrant le déploiement de forces étrangères, et le statut des forces, afin de pouvoir établir les responsabilités en cas de violations graves contre des populations civiles.

  • Reconnaître que l’impunité des responsables d’exactions fragilise la confiance dans l’État et favorise le recrutement par des groupes armés.