Sahel : Ce qui doit changer
Pour une nouvelle approche centrée sur les besoins des populations
Recommandations de la Coalition citoyenne pour le Sahel
2020 a été l’année la plus meurtrière pour les populations sahéliennes : plus de 2 400 femmes, hommes et enfants ont été tués dans des attaques menées par des groupes armés et dans le cadre d'opérations antiterroristes. L’approche sécuritaire actuelle, n’incluant pas de mesures concrètes pour assurer la protection des civils, a clairement échouée à instaurer la paix dans la région après huit ans de conflit.
C’est pourquoi la Coalition citoyenne appelle à une réorientation radicale des priorités, afin que la mesure du succès des interventions au Sahel ne soit pas seulement d’ordre militaire, mais privilégie la protection des civils, la lutte contre l’impunité, le dialogue avec toutes les parties au conflit, la lutte contre la corruption et un meilleur accès à l'aide humanitaire.
Soutenu par une coalition sans précédent de 48 organisations sahéliennes, ouest-africaines et internationales, le rapport « Sahel : Ce qui doit changer » présente des recommandations concrètes aux gouvernements de la région et à leurs partenaires internationaux pour une réponse plus efficace qui permette de stabiliser la région en répondant aux besoins des populations affectées par l’insécurité.
Afin d’obtenir des changements concrets pour les populations civiles, le rapport “Sahel: Ce qui doit changer” propose d’analyser l’impact de la réponse apportée à la crise au Sahel par les États de la région et leurs partenaires internationaux à l’aune des quatre Piliers citoyens, en présentant des recommandations concrètes se référant à des indicateurs précis, basés sur des données mesurables.
Ce rapport de la Coalition citoyenne pour le Sahel se veut donc une feuille de route proposée par la société civile, qui vise à engager un dialogue constructif avec les différents gouvernements et institutions multilatérales, afin de faire de la protection des populations civiles la priorité des interventions au Sahel, condition essentielle pour restaurer la confiance dans l’État et stabiliser la région.